Caractère

à l’écoute - ambivalente et oscille entre comportement doux, sentimental, mais quelquefois indomptable, sournoise et hypocrite – insoumise – ingénieuse – méfiante – indépendante – souple – animagus chat  

- Miss Bellingfield ? Votre patiente est arrivée.
- Faites-la entrer, je vous prie. Merci, Madeleine.
Elle connaissait parfaitement sa patiente. Une née-moldue. Atteinte de névrose. Pas étonnant. Lorsque la jolie blonde entra dans la pièce, le sang de Beatrice se glaça, mais son expression restait douce et chaleureuse. Voilà la parfaite définition de son caractère. Une vraie Gémeaux, diraient ceux croyant à ces stupidités.
- Tout va bien, mademoiselle. Vous êtes dans un espace sûr et de confiance. Je suis là pour vous écouter et non vous juger.
Bien sûr qu'elle jugeait. Et elle écoutait pour recueillir le plus d’informations possibles. Cette patiente ne lui était d’aucune utilité. Elle n'était de toute évidence pas investie dans la cause adverse.
Mais au moins, elle payait bien.
- Bien sûr que non, vous n'êtes pas folle. Respirez. Prenez un mouchoir. Vous voulez Hécate sur vos genoux ?
Bien sûr qu'elle était folle, totalement timbrée.
Hécate, sa chatte aux poils longs et aussi noirs que la nuit. Rien qu’à voir le regard perçant du félin, Beatrice savait qu’elle allait le payer plus tard. Hécate détestait venir sur les genoux des patients, mais elle n'en avait rien à faire. Elle lui avait détruit le tricot sur lequel elle travaillait depuis deux semaines. Œil pour œil, dent pour dent. La chatte, obéissante, monta donc ronronner sans conviction sur les cuisses de la jeune femme qui se mit à mettre ses sales mains dans sa fourrure. Une bonne douche s’imposerait ensuite.
- Eh bien, je pense que nous avons bien avancé. On se revoit la semaine prochaine ? Prenez soin de vous.
La porte se refermait, Beatrice se servit un café aussi long que son bras. Rien de mieux pour se détendre. Elle n'avait personne avant au moins une heure.
Alors, lentement, elle apporta à elle d’un coup de baguette un livre qu’elle redoutait de débuter.
« Learn Braille ».
À peine ouvert, elle le referma aussitôt.
Elle n'était pas prête.
Cela pouvait attendre.
Après tout, sa vue était encore complète à 70%.
Aucune inquiétude, n'est-ce pas ?
- Miss Bellingfield ? Votre rendez-vous a été annulé. Vous pouvez rentrer chez vous.
- Merci Madeleine.
Comme si de rien n'était, alors que son cœur ne cessait de tambouriner dans sa poitrine, Beatrice se leva, un sourire aux lèvres, remercia sa secrétaire, attacha sa cape et quitta le cabinet.
Et ce maudit livre qui lui rappelait à chaque fois qu’un jour, elle ne pourrait que toucher les lettres pour les voir.

Histoire

– Comment ça elle deviendra aveugle ?
– Je suis désolé madame Bellingfield, c’est ainsi.
– Mais elle a toute sa capacité oculaire n’est-ce pas actuellement ?
– Oui mais cela se dégradera au fur et à mesure.
– Mais pour le moment elle va bien.
Jezabel serra sa petite fille contre son coeur. Elle n’était pas malade. Tout irait bien. Après tout, elle était une Bellingfield, elle serait forcément formidable.
Comme son grand-frère. Lui n’avait rien, il n’était pas malade. Alors ce stupide medicomage se trompait forcément.
Beatrice ne deviendra jamais aveugle.
Et elle se jura de tout faire pour que le jour où tout deviendrait noir pour sa fille n’arrive jamais.

———

– Concentre toi Béatrice.
– Mais je suis fatiguée maman…
– Tu dois faire tes exercices, le médecin l’a dit.
– Allez mon oisillon, tu peux le faire.
La petite Béatrice du haut de ses cinq ans regardait son frère avec admiration. Lui, il arrivait à lancer la balle dans le trou sans aucun mal. Alors elle aussi y arriverait, car elle faisait tout comme lui.
– D’accord.
Fermant un oeil, bout de langue sorti, la petite brune se concentrait le plus possible. Elle ne pouvait pas rater, cela inquièterait maman et elle serait obligée de retourner à Saint Mangouste. Elle pria tous les grands sorciers et, d’un coup de main, réussit à mettre la balle dans l’anneau.
– J’ai réussi ! Regarde Jer ! J’ai réussi !
– Je suis fier de toi Birdie !
Et c’est dans un rire éclatant que Jeremiah Bellingfield souleva sa petite soeur pour la faire voler dans les airs, la faisant tournoyer au dessus de sa tête.
– Ne la laisse pas tombée ! Attention !
– Maman… elle va bien.
– ENCOOOOORE !
Jezabel aimait voir sa fille rire, mais elle aimait encore plus la savoir en sécurité. Le petit dernier sur ses genoux, elle soupira.
– Repose la. On va rentrer.
Et Béatrice arrêta de rire.

———

- Jer, est-ce que je vais mourir ?
Du haut de la tour d’astronomie, Béatrice fixait l’horizon. Trois moi qu’elle avait rejoint la maison Serpentard, loin, très loin du dortoir de son grand-frère et de leur proximité à la maison familiale. Sa mère lui avait expliqué avant de partir en quoi consistait réellement sa maladie. Pourquoi elle avait dû faire tant d’examen, d’exercice, subir tant de piqûre et d’élixir. Elle avait une maladie rare, « dégénérescence » c’était le mot que Jezabel avait employé. Une partie de son cerveau s’assombrissait. Pourrissait.
Calmement, comme à son habitude, son frère se tourna vers elle et lui ouvrit grand les bras pour qu’elle s’y engouffre. L’odeur de pin de son frère contrastait avec la sienne, plus fraiche et légère de bergamote. Elle se laissa bercer avant de l’entendre murmurer :
– Tout le monde finit par mourir Birdie. Mais toi, tu auras une longue vie. Je te le promet.
Cette promesse restera graver dans le vent de la tour d’astronomie et emportée jusqu’au lac noir.

— — —

Les années passent. Béatrice a 12 ans, et les premiers signes de la maladie commence à apparaître. C’était en cours de défense contre les forces du mal. Elle affrontait en duel Ethan, un Serpentard plus âgé qu’elle. Il était doué. Presque autant qu’elle. Sauf qu’au moment d’attaquer son « ennemi », elle pétrifia son professeur. Les rires emplirent la salle alors que le noir l’entourait. Elle ne voyait plus rien. Le monde autour d’elle n’existait plus. Tout le monde regardait leur professeur, personne ne remarquait la panique qui rongeait son visage.
Sauf Ethan.
– Eh, eh… c’est ok tout va bien. Respire.
– Je ne vois plus rien…
– Viens…
Il l’emmena loin. Très loin de la classe. En sentant la main du jeune garçon dans la sienne, un sentiment de sécurité l’emplissait. Elle ne savait pas pourquoi. Elle ne saurait dire pourquoi, mais lorsque sa vue revint et que le parc de Poudlard se dessina devant elle, les larmes coulèrent le long de ses joues pour venir s’échouer sur le pull de son camarade.
Et elle lui dit tout.
Sa maladie. Sa vue. Ses peurs les plus profondes.
La peur de ne plus exister. La peur de disparaître.
La peur de mourir tout en étant vivante.

— — —

La vie de Béatrice oscillait entre les réussites scolaires et les craintes de l’avenir. Elle devait se décider vers quoi concentrer ses efforts. À quoi aspirer pour le futur. Elle ne deviendrait jamais une personnalité public, jamais un post à responsabilité. Il fallait trouver vers quoi se tourner.
– Un chat.
– De quoi tu parles ?
Elle tourna la tête vers son frère, allongé à côté d’elle. Du haut de ses seize ans, elle savait que c’était la dernière année qu’elle passerait aux côtés de son frère et d’Éthan à Poudlard, mais elle préférait ne pas trop réfléchir à cela.
– C’est la solution à tous tes problèmes. Un chat ça voit dans le noir. Tu dois devenir un chat.
– Ah ah. T’es drôle.
– Non mais sérieusement. T’es douée en métamorphose. T’as déjà entendu parlé des animagus ?
– Jer arrête c’est pas pour moi…
– Essaye. T’es buté et tu veux pas apprendre le Braille, apprend autre chose qui te servira plus tard.
L’idée infusa lentement dans le cerveau de Béatrice. Jusqu’à devenir un objectif à atteindre.

———

Béatrice fixait le vide où se tenait il y a encore quelques minutes de cela Ethan.
Il était parti. Parti pour Paris.
Il avait réussi à rentrer dans l’école de médicomagie Parisienne, une des plus prestigieuse d’Europe. Il ne pouvait pas refuser, elle ne l’aurait pas laisser de toute façon. Mais ils s’étaient fait une promesse.
Ils finiraient ensemble quoiqu’il advienne.
Il reviendra.
Et il l’épouserait.

— — —

– Bravo Béatrice.
Alors que la main de sa mère se refermait sur son bras portant la marque des Ténèbres, un sourire s’affichait sur le visage de la nouvelle mangemorte. Elle y était arrivée, elle faisait enfin parti de ce cercle qu’elle convoitait tant.
– Je savais que tu y arriverais.
En remettant une de ses mèches derrière son oreille, Béatrice pouvait sentir toute la fierté de sa mère dans son regard. Elle qui l’avait surprotéger toute son enfance voyait enfin les fruits de son oeuvre.
– C’est grâce à toi maman.
– Non, c’est grâce à ta persévérance. Va maintenant. Tu as une mission à accomplir.
D’un pas, elle se métamorphosa en un long félin noir. Sous sa forme de chat, elle voyait tout. Elle se faufilait partout. Et lorsqu’elle deviendrait psychiatromage certifiée, elle entendrait encore plus de choses…

Elle avait repris le contrôle de sa vie.
Elle avait repris le contrôle sur sa maladie.
Et rien, plus rien n’arrêtera Béatrice Anne Bellingfield.  

Compétences

Toutes les infos sur les compétences et leur utilisation se trouvent dans le Système de jeu.
En vous inscrivant, vous bénéficiez de 40 points à répartir comme vous le souhaitez entre les 8 matières obligatoires. Attention que la note de 10/10 ne peut être attribuée que pour une seule matière. Les autres devront faire 9 ou moins.

Astronomie: 1/10
Botanique: 5/10
DCFM: 8/10
Histoire de la magie: 5/10
Métamorphose: 10/10
Potions: 5/10
Sortilèges: 6/10
Vol sur balai: 0/10

Dès la troisième année, vous avez dû choisir vos options parmi les suivantes. Choisissez-en 2 et répartissez 10 points entre elles. Vous pouvez laisser les notes des 3 autres options vides.

Arithmancie: /10
Divination: 6/10
Étude des Moldus: 4/10
Étude des runes: /10
Soins aux créatures magiques: /10