Caractère

Droit – Loyal – Courageux – Borné -  Idéaliste – Fidèle – Empathique – Lumineux avec de nombreux coins sombres – Attentif

Apprécier correctement la lumière est impossible sans connaître les ténèbres. Il avait lu une phrase relativement similaire, une nuit d’été, entre les bras de Max et s’était dit qu’il n’y avait pas meilleur moyen de le décrire. Lui qui masquait comme il le pouvait ses défauts, afin de s’assurer l’amour de ses proches, avait alors compris qu’il devait parfois se laisser aller. Il n’était, après tout, pas si affreux.
Peut-être un peu chiant, parfois, avec sa conscience morale aussi aiguisée, mais il était loin d’être un psychopathe qui terrifiait les autres.  Au contraire, il avait appris, au sein de sa maison, à être aussi bien courageux que précautionneux. Même si son sens de l’honneur le rendait parfois un peu trop carré, il savait aussi dépasser toutes les règles pour parvenir à ses fins.
Le plus important à ses yeux était de protéger. De rendre le monde plus beau. De réduire les injustices à zéro.
Et Simon était conscient d’une chose : c’était tout cela qui faisait de lui un être solaire aux décisions chaotiques.

Histoire

Habillé de noir de la tête aux pieds, il fixait le prêtre réciter l’évangile sans vraiment l’écouter. Simon se souvenait parfaitement que ces exacts mêmes mots avaient été prononcés à l’enterrement de sa mère et le garçon n’était pas très étonné qu’on les répète maintenant pour son père.
Cela lui faisait mal mais ça ne l’étonnait pas.
Le garçon avait vite compris que, dans la vie, beaucoup de choses tordaient le cœur. Du haut de ses dix ans, il se répétait donc d’autres mots que ceux du prêtre, dans l’espoir de garder un peu de lumière en lui.
— Tu enlèves la paix à mon âme, j’ai oublié le bonheur
« Mon âme est en paix, comme la sienne. Je n’oublierai jamais notre bonheur »
— Elle se rappelle, mon âme, elle se rappelle ; en moi, elle défaille
« Je défaille mais mon âme, elle, reste forte »
— Il est bon d’espérer en silence le salut du Seigneur
« Je suis mon propre salut »
— Amen
Le mot résonne dans l’assemblée. Simon, lui, garde le silence. Il regarde la première poignée de terre tomber. Il regarde ces hommes recouvrir le cercueil de son père, jusqu’à ce que Tante Aretha lui presse l’épaule et l’invite à se détourner du passé. Elle lui sourit tendrement, exactement comme sa mère le faisait. Elles se ressemblaient énormément. Simon le voit, maintenant.
Elle lui a promis d’être sa nouvelle maman. Enfin… Elle sait bien que personne ne pourra remplacer sa maman mais elle compte lui donner tout l’amour dont il a besoin. Elle lui a promis.
Et Simon la croit.

***

— Tu as ton hibou ? Et ton… grimoire ?
Tante Aretha ne connaissait pas bien le jargon magique. Elle essayait, ça, on ne pouvait pas lui retirer. Depuis un an maintenant, elle se renseignait sur les études de son neveu, elle apprenait les termes exacts pour parler baguette et balais, elle lui écrivait des lettres qu’elle envoyait par chouette.
Simon savait qu’elle faisait de son mieux et il lui en était terriblement reconnaissant. Surtout qu’à la dernière rentrée, il avait eu peur de se sentir abandonné. Avec son père parti le mois précédent, le tout nouveau Gryffondor s’était demandé s’il allait être seul pour le reste de l’année.
Mais Aretha, qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam avant le décès de ses parents à quelques mois d’intervalles, avait prouvé sa valeur dès le deuxième jour de cours. Elle n’avait pas une seule fois critiqué son existence de sorcier. Au contraire, elle lui avait fait parvenir une longue lettre où elle lui répétait pour la millième fois qu’elle ne disparaitrait pas et qu’elle l’aimait. Elle avait ajouté à son courrier une montagne de chocolat londonien, qu’un autre garçon s’était empressé de venir engloutir avec lui.
— Si tu veux, je peux demander à ma tante de nous en renvoyer d’autres la semaine prochaine ?
Le Serpentard n’avait pas attendu pour approuver. Puis ils avaient replongé le nez dans le chocolat, échangeant simplement leur nom.
Quentin ne l’avait plus jamais quitté par la suite. Et Simon n’avait jamais eu envie de s’éloigner.

***

— Et si on allait dans la forêt interdite, voir ce qui s’y cache ?
Simon, balai en main, ne regrettait absolument pas sa proposition. Il savait les problèmes qu’ils pouvaient s’attirer, à jouer à cela, mais ça n’avait jamais été une raison pour l’arrêter. Sa cinquième année venait d’être validée, il ne leur restait plus que quelques jours à Poudlard avant les vacances d’été, et l’adolescent cherchait l’aventure par tous les moyens.
Accompagné de son fidèle meilleur ami, il se sentait de toute façon invincible. Tous les deux étaient de trop bons sorciers pour s’attirer de véritables soucis. Ils s’en sortiraient sans même être chopés, Simon en était certain.
— On a pas peur du noir. Ni de la mort. Donc tout ira bien.
Il avait lancé ça sur le ton de la blague. Pour lui, tout était une blague. La vie comme la mort.
Simon l’avait côtoyée trop souvent pour savoir que rien ne pouvait la contrer. Il préférait plutôt se jouer d’elle, la provoquer gentiment sans la faire venir pour autant. Et, avec un compagnon aussi tenace que Q., il savait qu’il ne craignait rien.
— Ça te fera une aventure supplémentaire à raconter à ta chérie, en plus !  
Cet argument avait fini de le convaincre.
Et c’était aussi simplement que ça qu’ils s’étaient retrouvés deux heures plus tard, dans le bureau du directeur, avec un bras cassé pour l’un et un nez ensanglanté pour l’autre, à se faire enguirlander.
En sortant de cette rencontre, Simon souriait encore. Il venait de vivre l’expérience la plus dingue de sa vie. Et il comptait bien se droguer pour le reste de sa vie à l’adrénaline qu’il avait ressenti ce jour-là.

***

Rattrapant de justesse la boite d’œufs du garçon devant lui à la caisse, Simon sourit. Ses réflexes étaient toujours aussi bons. Il venait encore une fois d’aider son prochain. Et, en plus de tout cela, il avait croisé les deux pupilles les plus belles qu’il ait jamais vu. Bleues, tirant sur le gris. Comme une mer agitée.
— On a échappé à la catastrophe.
Aucune réponse mais un hochement de tête. L’océan tumultueux s’évanouit la seconde suivante, alors que le garçon se détournait. Il semblait pressé.
Tellement pressé qu’il avait oublié son livre à la caisse.
— Attends !
Il n’avait pas attendu. Il avait simplement disparu.
— Vous payez ?
— Oui. Oui, pardon. Tenez. Oh et voilà un peu plus pour votre cliente suivante. Les petits auront leurs bonbons comme ça.
Ses courses et le livre de l’inconnu sous le bras, Simon s’était précipité dehors, sans même entendre les remerciements nombreux de la mère qu’il venait d’aider. Il était simplement concentré sur la rue pour retrouver sa mer agitée.
Qui portait le nom de Maximillian Van Hoecker, s’il en croyait la page de garde du Manuel de sortilèges pour jeunes sorciers.

***

— Tu te souviens ?
— Manuel de sortilèges pour jeunes sorciers. C’est le livre que tu m’avais ramené à Poudlard. Celui que j’avais oublié à Pré-au-Lard.
— C’est le livre qui nous a permis de vraiment nous rencontrer.
Volant un baiser à celui qui venait d’emménager chez lui, Simon avait reposé le bouquin sur une étagère déjà surchargée. Il n’arrivait toujours pas à croire que leur histoire durait depuis un an. Q. l’avait rencontré très rapidement et l’avait immédiatement adoré. Pourtant, Max était très différent d’eux.
Son meilleur ami avait simplement compris à quel point il était important et l’avait accueilli bras ouverts. Leurs six ans de différence n’avaient gêné personne, au contraire, leur duo originel s’était rapidement transformé en trio. Comme si les trois garçons avaient été faits pour se rencontrer.
S’aimer.
— C’est vraiment cool que tu sortes enfin de Poudlard. Et que moi, je termine mes études. J’en pouvais plus des cours. Quand on veut être auror, c’est pas la théorie qui compte. Ce sont les actes !
— Je ne suis pas sûr.
Max, comme à son habitude, était resté laconique dans sa réponse. Mais ça ne dérangeait pas Simon. Son copain n’était pas un gros parleur. Pas besoin de demander pourquoi, l’ancien Gryffondor avait rapidement compris qu’il s’agissait de son passé qui ressurgissait.
Dans tous les cas, ils n’étaient jamais vraiment d’accord. Ils trouvaient simplement des terrains d’entente.

***

— On devrait rompre.
— Je suis d’accord.
— Ce sera mieux ainsi.
— Bien mieux.
— Tu l’aimes depuis longtemps ?
— Je ne sais pas. Et toi, tu l’as rencontrée quand ?
— Il y a deux mois, elle a été mutée dans mon service.
— Bien. Je la rencontrerai ?
— Bien sûr. Et moi ?
— Tu le connais déjà.
— Ah ?
— Je ne savais simplement pas que je l’aimais.
— D’accord.
Il n’avait pas demandé qui s’était. Max lui dirait quand il serait prêt. Quand ils n’auraient plus, tous les deux, le cœur un peu serré à l’idée de se dire au revoir.
Pas adieux.
Jamais adieux.

***

— Putain, elle t’a pas loupée, la salope. Ça va ?
Ça aurait pu aller mieux.
Ce n’était pas le sort en lui-même qui l’avait blessé mais les conséquences du stupéfix, qu’il n’avait pas réussi à éviter. Son collègue de travail, Ligeard, avait dû le rattraper avant qu’il ne s’empale sur une armure exposée. La hallebarde lui avait donc « simplement » tailladée l’épaule droite.
Alors que le médicomage du ministère jetait un coup d’œil à la plaie, Simon se tourna vers son coéquipier. Il devait prévenir Q. et Max. Il devait avertir Tante Aretha, également.
Mais avant ça, il devait savoir :
— Vous l’avez arrêtée ?
— Non. Ils ont réussi à s’échapper. Tu as réussi à voir son visage, toi ?
— Non.
— Dommage…
Oui, c’était dommage. Mais c’était surtout faux.
Simon avait distingué ses traits. Et ils étaient maintenant gravés derrière sa rétine. Elle finirait bien par la retrouver.

Compétences

Toutes les infos sur les compétences et leur utilisation se trouvent dans le Système de jeu.
En vous inscrivant, vous bénéficiez de 40 points à répartir comme vous le souhaitez entre les 8 matières obligatoires. Attention que la note de 10/10 ne peut être attribuée que pour une seule matière. Les autres devront faire 9 ou moins.

Astronomie: 2/10
Botanique: 4/10
DCFM: 8/10
Histoire de la magie: 3/10
Métamorphose: 6/10
Potions: 5/10
Sortilèges: 7/10
Vol sur balai: 5/10

Dès la troisième année, vous avez dû choisir vos options parmi les suivantes. Choisissez-en 2 et répartissez 10 points entre elles. Vous pouvez laisser les notes des 3 autres options vides.

Arithmancie: /10
Divination: /10
Étude des Moldus: 4/10
Étude des runes: /10
Soins aux créatures magiques: 6/10